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dimanche 27, alla descendre de son coche au Louvre, ou ayant salué la reine Blanche (0, vint loger au logis neuf de Du Mortier, près les Filles repenties.
Le Roy Sejournant à Paris le long du caresme de cet an, va tous les jours par les parroisses et eglises de Paris, Fune apres l'autre, ouyr le sermon, la messe, et faire ses dévotions (a) ; et cependant exquiert tous moyens dc faire argent en toutes sortes que les ingé­nieux peuvent pourpenser.
Le 22 mars, los députés du prince de Condé (3), du marechal de d'Amville et autres associés, tant de Tune cpie dc l'autre religion, suivant la permission du Rov, arrivèrent à Paris.
Le mardy 5 avril et le lundy ensuivant unze dudit mois, furent ouys de Sa Majesté, en son conseil privé, messin; Jean Dauvet, seigneur de Raines, jadis Con­co Ayant salué la reine Blanche :. la reine Isabelle ou Elisabeth d'Autriche, veuve du roi Charles ix. Elle est ici appelée reine Blanche, parce quc les reines veuves portent toute h vie le deuil du roi leur époux, mais avce le blanc. — (*) Et faire ses dévotions : Les uns crurent que c'étoit pour cacher les desseins qu'il avoit formés d'abaisser tous les chefs des diverses factions ; d'autres, qu'il ne pa­roissoit s'occuper de toutes ces dévotions que pour endormir les peuples ; ct d'autres , que cet exterieur de piété ne servoit qu'à cou­vrir son penchant pour la débauche. — (3) Les députés du prince de Condé t Jean Lafin sieur de Beauvais , Guillaume Dauvet sieur d'A­rènes , de la part du prince de Condé \ et le sieur de Clausonne, de la part du maréchal de Damville, se rendirent à la cour avec les dé­putés de la province de Guyenne et de La Rochelle. Le Roi fit exa­miner leurs demandes. Fizes, secrétaire d'Etat, assembla tous ces im­putés, auxquels il lut un écrit portant que le Roi accorderoit à ceux de la religion huit villes en Languedoc, six en Guyenne, deux en Dauphiné, dans lesquelles seroit permis le libre exercice de leur re­ligion , à condition de rendre et de remettre au Roi toutes les autres villes et places qu'ils tenoient. Mais le secrétaire d'Etat leur ayant refusé copie de cet écrit, le traité en demeura là*
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